7 mai 2025
🧾 Une loi pour les agriculteurs… ou pour un système qui les enferme ?
Une proposition de loi portée par le sénateur Laurent Duplomb prétend venir en aide au monde agricole.
Et oui, l’intention de soulager une profession à bout de souffle peut se comprendre. Mais lorsqu’on regarde de plus près…
Cette loi, dans sa version actuelle, ne soulage pas. Elle verrouille. Elle prolonge un modèle dont tout le monde souffre déjà :
- 🌱 Les sols, épuisés par les intrants,
- 🐝 Les pollinisateurs, décimés par les produits chimiques,
- 🚜 Les agriculteurs eux-mêmes, enfermés dans une dépendance technique et économique,
- 👶 Et les générations à venir, qui hériteront d’un système à bout de souffle.
Concrètement, elle vise à :
- ☠️ Réautoriser des pesticides interdits, comme les néonicotinoïdes,
- 💧 Faciliter les mégabassines, même dans des zones écologiquement sensibles,
- ⚖️ Alléger les procédures environnementales, autrement dit : réduire les contrôles, neutraliser les garde-fous.
Ce n’est peut-être pas une trahison.
C’est peut-être la sincérité d’un homme ancré dans un modèle…
…mais ce modèle ne fonctionne plus.
👔 Qui est Laurent Duplomb ? Un homme du terrain… et du système
Un parcours respectable, mais une responsabilité à assumer 🤝
Le sénateur Laurent Duplomb, c’est :
- 🐄 Un éleveur laitier conventionnel,
- 🏢 Un ancien administrateur de Sodiaal, géant agro-industriel (Candia, Yoplait, Entremont…).
Il connaît le monde agricole.
Il en vient. Il en vit.
Mais aujourd’hui, il rédige une loi qui profite directement au modèle dont il est issu.
⚖️ Ce n’est pas une attaque. C’est une question de démocratie.
Peut-on écrire des lois pour un système… dont on a été un rouage ?
Peut-on être juge et partie sans conflit d’intérêt ?
Et surtout, quand on connaît les conséquences de l’agriculture chimique :
- sur la santé humaine,
- sur la biodiversité,
- sur la qualité de l’eau,
- sur la fertilité des sols,
… continuer à défendre ce modèle n’est plus un simple avis technique.
C’est un choix politique.
Un positionnement éthique.
Une responsabilité publique.
🌍 Et dans un monde aussi fragile, chaque décision engage.
Chaque vote compte. Chaque loi laisse une trace.
🍽️ Le modèle agro-industriel ne nourrit plus. Il épuise. Il divise.
🍽️ Produire plus… pour nourrir qui, exactement ?
On entend souvent ce refrain :
“Il faut produire plus pour nourrir le monde.”
Mais les chiffres, eux, racontent une toute autre histoire :
- 🏭 70 % des terres agricoles françaises servent à l’industrie ou à l’élevage intensif,
- 🗑️ 40 % de la nourriture produite est gaspillée (source : FAO),
- 🌍 Les sols s’appauvrissent,
- 💧 Les nappes phréatiques s’empoisonnent,
- 🐝 Les abeilles disparaissent.
Cette agriculture-là ne nourrit plus.
Elle alimente un marché, pas un peuple.
Elle remplit des comptes de résultats, pas des estomacs.
📚 Ce n’est plus une question de preuve. C’est une question de choix.
📚 Ce n’est pas un accident. C’est le plan.
L’agriculture conventionnelle ne “dysfonctionne” pas.
Elle fonctionne exactement comme prévu :
- ⚙️ Extraire les ressources,
- 📦 Standardiser la production,
- 💶 Vendre à bas coût,
- 🚨 Et laisser les dégâts aux autres : citoyens, santé publique, environnement.
Et aujourd’hui, on SAIT.
Les preuves sont partout :
- ☠️ Les pesticides tuent le vivant, jusque dans le ventre des bébés,
- ⚠️ Les perturbateurs endocriniens ruinent la santé hormonale, la fertilité, l’équilibre mental,
- 🌾 La monoculture appauvrit les sols et rend les cultures vulnérables,
- 🐖 L’élevage industriel est une impasse morale, climatique et sanitaire.
Le problème, ce n’est plus l’ignorance.
C’est de continuer alors qu’on sait.
Mais au fond… ce système, a-t-il vraiment été conçu pour nourrir ?
Retour sur une origine qu’on préfère souvent oublier.
💣 De l’arsenal militaire aux champs agricoles : une “conversion” pas si propre
Ce n’est pas un mythe : Les produits chimiques utilisés en agriculture conventionnelle sont issus, pour beaucoup, de la chimie de guerre.
⚠️ Qui fabriquait quoi ?
- BASF, Bayer, Hoechst (Allemagne) :
- Membres du cartel IG Farben, fabricant du Zyklon B utilisé dans les chambres à gaz nazies.
- Après-guerre : reconvertis en leaders mondiaux des pesticides et engrais (glyphosate, néonicotinoïdes…).
- DuPont (États-Unis) :
- Producteur de dynamite, de gaz de combat, de TNT.
- Après 1945 : développement massif d’herbicides, insecticides (dont le DDT).
- Monsanto (USA) :
- Créateur de l’agent orange utilisé au Vietnam pour défolier la jungle.
- Devenu un géant des OGM et du glyphosate (Roundup).
- Syngenta (Suisse) :
- Issu de la fusion de Novartis et AstraZeneca agrochimie.
- Acteur central des pesticides systémiques.
🧪 Et après la guerre ?
Après 1945, ces industries cherchent de nouveaux débouchés :
Plus besoin de tuer des soldats. Il faut “nourrir la planète”.
On recycle les molécules de guerre dans les champs, avec l’argument de la productivité.
- ☣️ Le gaz moutarde devient un pesticide.
- 💥 L’ammoniac des explosifs devient un engrais.
📉 Résultat ?
- On détruit les écosystèmes,
- On rend les sols dépendants,
- On intoxique lentement les humains,
- On alimente un modèle agricole dominé par… ces mêmes multinationales.
On ne peut pas construire un avenir fertile avec des outils conçus pour la destruction.
Il est temps de couper ce lien toxique entre chimie de guerre et agriculture.
💸 Le vrai prix n’est pas en caisse. Il est dans nos corps… et nos territoires.
Un poulet à 3€ ?
Un faux bon plan. Voici ce qu’il cache vraiment :
- ☠️ Des cancers liés aux résidus de pesticides,
- 🧬 Des maladies chroniques en explosion,
- 💧 Des nappes phréatiques polluées, à dépolluer… avec nos impôts,
- 🌱 Des terres mortes à reconstruire sur plusieurs générations,
- 🐝 Des écosystèmes détruits : insectes, oiseaux, microfaune,
- 🚜 Des paysans poussés à bout, parfois jusqu’au suicide.
Ce n’est pas un problème de “classe” sociale.
C’est un problème de société.
Les maladies et les pollutions ne s’arrêtent pas aux clôtures.
Et pendant qu’on vend du “pas cher” :
- On engage des millions pour réparer ce qu’on aurait pu éviter,
- On creuse une dette écologique invisible mais bien réelle.
Manger pas cher ne devrait jamais coûter aussi cher à la vie… ni à la nature.
♻️ Une autre agriculture existe. Elle soigne. Elle relie. Elle diversifie.
Oui, elle est déjà là. Dans :
- 🌿 les fermes bio,
- 🏙️ les potagers urbains,
- 🛒 les circuits courts,
- 🐄 les élevages à l’herbe, à taille humaine.
Elle stocke du carbone,
régénère les sols,
crée de l’emploi local,
et reconnecte villes et campagnes.
Mais soyons honnêtes :
Même en bio, les monocultures abîment :
- 🌾 elles appauvrissent les sols,
- 🌬️ elles fragilisent les plantes,
- 🐝 elles détruisent la biodiversité.
Changer de modèle ne suffit pas. Il faut changer les pratiques.
✅ Il faut aller plus loin :
- 🌱 Diversifier les cultures,
- 🌳 Replanter des haies,
- 📆 Respecter les saisons,
- 🤝 Remettre la polyculture au cœur des territoires.
❌ La monoculture, qu’elle soit conventionnelle ou bio, est une impasse.
Elle doit être régulée, voire interdite là où elle détruit plus qu’elle ne nourrit.
🌍 Une agriculture vivante, c’est une agriculture :
- diversifiée,
- enracinée,
- régénératrice,
- et portée par la coopération.
✨ Le bon ne doit pas être un privilège. Il doit être la base.
Aujourd’hui, bien manger coûte plus cher que mal se nourrir.
Pas parce que le bon est trop cher…
…mais parce que le toxique est subventionné.
On n’a pas rendu le sain inaccessible.
On a rendu l’empoisonné banal. Partout. Tout le temps.
🗣️ “Il faut produire pas cher, pour nourrir les plus modestes.”
C’est l’argument qui revient toujours.
Mais posons la vraie question :
Si votre but est vraiment de nourrir ceux qui ont peu,
alors votre devoir est de rendre le bon accessible —
et non de continuer à arroser ce qui les rend malades.
Ce n’est pas en maintenant les produits destructeurs artificiellement bon marché
qu’on protège les plus fragiles.
C’est en investissant pour que le bon, le local, le vivant deviennent la norme.
💸 Ce n’est pas que le bio est trop cher.
C’est que le poison est subventionné.
On entend souvent :
“L’agriculture conventionnelle est moins chère que le bio.”
Mais ce comparatif est faussé dès le départ :
- 📉 La majorité des aides publiques (PAC, exonérations, allègements…) vont encore à l’agriculture intensive,
- 📋 Le bio, lui, doit “faire ses preuves”,
- 🌱 L’agriculture propre reçoit des miettes — pourtant, elle régénère, elle soigne, elle emploie.
Ce n’est pas une question de coût.
C’est une question de choix politique.
⚖️ Remettons de la justice dans le budget agricole
- ❌ Plus un centime d’argent public à ce qui détruit,
- ✅ Chaque euro d’aide pour ce qui nourrit sainement, respecte la terre, protège le vivant.
C’est ça, une politique agricole responsable :
Retirer le carburant du feu. Et investir dans l’eau, le sol, l’air et la santé.
📋 Une politique responsable, c’est :
- 🧾 Une TVA réduite (voire nulle) pour les produits vertueux,
- ☠️ Une TVA “destruction” pour les produits issus d’un système polluant,
- 🌾 Un soutien massif aux circuits courts, aux cantines durables, aux pratiques régénératives.
C’est à l’État d’aligner les prix sur l’éthique.
Et aux élus de choisir ce qu’ils subventionnent : la santé… ou la rentabilité toxique.
🔧 Et pour celles et ceux qui doivent changer de modèle ?
Changer de modèle agricole, ce n’est pas simple.
Ce n’est pas qu’une question de volonté.
C’est un virage économique, humain, technique.
Alors si la République veut vraiment soutenir ses agriculteurs,
elle doit leur offrir les moyens d’évoluer sans s’effondrer.
💡 Pourquoi pas :
- ✅ Une exonération fiscale temporaire pour les agriculteurs en reconversion,
- ✅ Des investissements massifs dans la formation, l’accompagnement, les coopératives, les outils partagés.
Parce qu’un monde qui change, ça ne se décrète pas.
Ça se construit. Ensemble.
💰 Et si on arrêtait de subventionner le désastre ?
Les dépenses publiques en 2024 : plus de 1 600 milliards d’euros.
Chaque année, une part importante de cette somme sert à :
- 🚜 Subventionner l’agriculture intensive,
- 🧬 Soigner les maladies qu’elle provoque,
- 💧 Dépolluer les eaux qu’elle contamine,
- 🌍 Compenser les désastres écologiques qu’elle alimente.
En résumé : on finance à la fois le problème… et ses conséquences.
🔄 Et si, cette fois, on faisait mieux ?
- 🌱 Investir en amont dans le vivant,
- 🛠️ Plutôt que de réparer en aval un désastre évitable.
Construire, pas colmater.
Préserver, pas compenser.
⚖️ Et l’Europe dans tout ça ? Soutien officiel… mais vigilance nécessaire
Sur le papier, l’Union européenne est favorable à une agriculture biologique, agroécologique et régénérative.
Elle a même inscrit dans son Pacte Vert l’objectif de 25 % des terres agricoles en bio d’ici 2030.
Elle affirme soutenir :
- 🚫 L’interdiction des OGM en bio,
- 📉 La réduction progressive des pesticides,
- 🌿 Les « éco-régimes » via la PAC,
- 🔄 La rotation des cultures, la diversification et la préservation de la biodiversité.
L’Europe n’est donc pas un frein à une agriculture saine.
Elle en pose les fondations. Mais rien ne tient sans volonté politique nationale.
🌍 Qui décide des règles agricoles ? Europe ou France ?
✅ L’Union européenne fixe le cadre général :
- Elle dicte les grandes orientations via la PAC (Politique Agricole Commune),
- Elle autorise ou interdit certains produits (OGM, pesticides, intrants…),
- Elle fixe des objectifs climatiques et environnementaux à respecter.
🇫🇷 La France, elle, choisit comment elle applique ces règles :
- Elle décide quels secteurs elle subventionne,
- Elle peut aller plus loin dans la protection du vivant,
- Elle peut aussi… ralentir, demander des dérogations ou saboter les ambitions communes.
⚠️ En clair :
L’Europe donne le cadre, mais les États écrivent les détails.
Et la France, hélas, est souvent parmi ceux qui freinent.
⚠️ Des reculs sont déjà en cours
Sous pression de l’agro-industrie et de certains États membres, la Commission européenne a récemment :
- 🔄 Proposé d’assouplir les règles environnementales de la PAC,
- 🌾 Supprimé certaines obligations de jachère,
- 🧪 Abandonné un projet de loi majeur sur la réduction des pesticides.
Ce n’est pas l’Europe qui bloque.
Ce sont les États qui renoncent.
Et la France, trop souvent, est à la manœuvre quand il s’agit :
- 💰 d’arroser les lobbies,
- ☠️ de préserver un modèle toxique,
- 🧩 de diluer les engagements.
🧭 Alors rappelons ceci à toutes celles et ceux qui décident au nom de l’intérêt général :
Votre mandat n’est pas de servir des intérêts industriels.
Il est de représenter les citoyens, de défendre le bien commun, et de protéger le vivant.
Quand l’Union européenne propose une trajectoire vers plus de durabilité,
on ne peut pas l’invoquer uniquement quand elle justifie l’inaction,
puis l’ignorer quand elle exige du courage.
Vous avez été élus pour faire des choix.
Pas pour céder aux pressions de quelques filières puissantes.
Pas pour diluer les lois au profit de ceux qui vivent des dégâts qu’ils provoquent.
🎯 Si vous prétendez protéger les agriculteurs, alors libérez-les.
Si vous prétendez défendre la souveraineté alimentaire, alors semez la résilience.
Et si vous prétendez servir la République, alors soyez fidèles à ses fondements : santé, vérité, justice, avenir.
Ce n’est pas de l’idéologie.
C’est une exigence morale et une responsabilité historique.
🎯 À monsieur le sénateur Duplomb : il n’est jamais trop tard pour faire le bon choix
Vous n’êtes pas seul dans ce modèle.
Mais ce modèle ne vous sert pas autant que vous le croyez.
Ce sont les industries chimiques, les géants de la transformation, les lobbies puissants qui en tirent les bénéfices réels.
Vous, comme beaucoup d’agriculteurs, êtes trop souvent un rouage, un relais, un pion dans un jeu qui vous dépasse.
Et si vous êtes sincèrement attaché au monde agricole…
Alors ne le défendez pas à coups de pesticides.
Protégez-le en le libérant de cette dépendance.
Vous avez une chance. Une vraie.
Celle d’être celui qui aura eu le courage de changer de cap — pas pour trahir, mais pour élever.
La reconnaissance ne vient pas de ceux qui exploitent.
Elle vient de ceux qui résistent, qui questionnent, qui osent le bien commun.
Ce combat, Monsieur Duplomb, peut être le vôtre.
Non pour devenir “le sénateur de la FNSEA” ou de Sodiaal…
Mais pour devenir celui qui aura défendu la vie, la santé, la terre… et les générations à venir.
🧱 Ce qui bloque ? Ce ne sont pas les solutions. Ce sont les habitudes de pouvoir.
Les alternatives existent.
Mais les règles du jeu sont encore dictées par :
- Des syndicats productivistes,
- Des géants coopératifs,
- Des élus liés à ces structures.
Ce n’est pas une accusation.
C’est un constat : le confort du système empêche sa remise en cause.
Il est temps que le politique reprenne le dessus sur les lobbies.
Avec courage. Et cohérence.
✊ Il ne s’agit plus d’opposer. Il s’agit d’oser.
Ce n’est pas un combat entre deux camps.
C’est un choix de société.
Voulez-vous une agriculture qui :
- Nourrit vraiment,
- Soigne les sols et les corps,
- Relie les territoires et les humains ?
Ou une industrie alimentaire qui rentabilise jusqu’à l’extinction ?
📅 26 mai 2025 : tout peut encore basculer
Ce jour-là, l’Assemblée nationale examinera la loi Duplomb.
Cette loi peut passer.
Ou être stoppée.
Ce n’est pas un détail. C’est un tournant historique.
✊ Ce que TU peux faire maintenant
- 📺 Alerte les médias 📰
- 📩 Écris au sénateur : voir adresse directe ci dessous (lettre modèle ci dessous)
- 📩 Écris à ton député : voir adresse directe ci dessous. (lettre modèle ci dessous)
- 🗣️ Parle autour de toi. Sensibilise, partage, explique.
- 📢 Rejoins une action locale : happening, tractage, débat public.
- 🧑🌾 Soutiens les producteurs engagés via tes choix d’achat.
Seul(e), on soupire.
Ensemble, on transforme.
📣 À toutes celles et ceux qui lisent ceci : passez à l’action maintenant !
(Les lettres modèles sont fournies en fin d’article)
📧 Par courriel :
M. Laurent Duplomb
Groupe politique : Groupe Les Républicains – UMP
Email : l.duplomb@senat.fr
Facebook : @100058098908620
Commissions permanentes : Membre de la Commission des affaires économiques
Collaboratrices parlementaires :
Christelle Michel : c.michel@clb.senat.fr
Barbara Treutenaere : b.treutenaere@clb.senat.fr
📩 Adresses e-mail des députés :
- Site officiel de l’Assemblée nationale : Chaque député dispose d’une fiche individuelle avec ses coordonnées (dont son adresse e-mail). Recherchez un député par nom, département ou groupe politique ici : www.assemblee-nationale.fr/dyn/vos-deputes
- Annuaire VoxPublic : Retrouvez les adresses e-mail regroupées de tous les députés ici : www.voxpublic.org/spip.php?cat=deputes&page=annuaire
📬 Par courrier postal :
Pour écrire au sénateur :
M. Laurent Duplomb
Sénat
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15 rue de Vaugirard
75291 Paris Cedex 06
Pour interpeller les députés :
Assemblée nationale
126, rue de l’Université
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- Contactez les médias : journalistes locaux, presse nationale, émissions politiques.
- Sensibilisez vos collectifs citoyens, associations, AMAPs, parents d’élèves, élus locaux.
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- Organisez ou rejoignez des actions locales : réunions publiques, tractages, happenings, ateliers de sensibilisation.
Faites du bruit, car c’est ensemble que nous faisons levier.
✉️ Lettre ouverte à Laurent Duplomb
Et si vous deveniez le sénateur du vivant ?
Objet : Appel citoyen à faire le bon choix pour l’agriculture, la santé et l’avenir
Monsieur le Sénateur,
Nous vous écrivons aujourd’hui en tant que citoyens et citoyennes profondément attachés à notre pays, à sa terre, à ses paysans, à sa santé publique et à son avenir.
Nous avons pris connaissance de la proposition de loi que vous portez, visant à « lever les contraintes pesant sur l’agriculture ». Et si nous comprenons l’intention de soulager une profession épuisée, nous sommes très nombreux à constater que ce texte — dans sa version actuelle — renforce un modèle qui détruit plus qu’il ne protège.
Réautoriser des pesticides interdits, faciliter les mégabassines, affaiblir les règles environnementales : ce n’est pas aider les agriculteurs.
C’est prolonger un système dont eux-mêmes sont prisonniers.
Un système qui ne nourrit plus. Qui rend malade. Qui pollue.
📉 Aujourd’hui, vous le savez comme nous :
- 70 % des terres agricoles françaises servent à nourrir l’industrie, pas les humains,
- 40 % de la nourriture produite est gaspillée,
- Les cancers, maladies chroniques, troubles hormonaux explosent,
- Les nappes sont polluées, les insectes disparaissent, les terres s’éteignent.
Et les premières victimes ne sont pas les écologistes.
Ce sont les enfants, les agriculteurs, les citoyens modestes, les générations futures.
🗳️ Monsieur le Sénateur, votre voix compte. Votre choix est crucial.
Vous avez été éleveur. Vous connaissez le terrain.
Vous n’êtes pas un technocrate.
Mais aujourd’hui, cette loi sert avant tout les intérêts d’une agro-industrie qui vous dépasse.
Vous valez plus que ce rôle de relais.
Ce ne sont pas les agriculteurs qui profitent des pesticides.
Ce sont les groupes chimiques. Ce sont eux les gagnants.
Et vous, comme beaucoup d’autres, n’êtes qu’un maillon.
🌱 Et si vous deveniez plus qu’un maillon ? Et si vous deveniez le déclic ?
Vous avez une occasion rare :
Celle de changer de cap publiquement, courageusement, lucidement.
De ne pas rester dans l’ombre des lobbies.
Mais de devenir le sénateur qui a osé défendre la vie.
Nous ne vous écririons pas si nous ne croyions pas cela possible.
La reconnaissance ne viendra pas des puissants que vous servez aujourd’hui.
Elle viendra de celles et ceux qui espèrent un avenir sain, juste, fertile.
Et nous saurons reconnaître votre courage si vous faites ce choix.
⚖️ Un rappel fondamental de votre mandat
Monsieur le Sénateur,
vous avez été élu pour représenter les citoyens.
Pas pour défendre des intérêts privés qui, année après année, abîment nos terres, notre santé et notre avenir.
Si vous restez fidèle à votre mandat républicain, alors vous savez déjà de quel côté il faut se tenir.
📣 Ce que nous vous demandons :
- De retirer votre soutien à cette loi ou de l’amender profondément pour protéger les agriculteurs et le vivant,
- De vous engager pour une agriculture diversifiée, régénérative, humaine,
- De porter une politique du bon pour tous, et non du toxique à bas prix.
Si vous voulez nourrir les plus modestes, rendez le bon accessible.
Et si vous voulez vraiment sauver l’agriculture, libérez-la du système qui l’épuise.
✊ Ce que NOUS allons faire :
- Nous allons partager cette lettre,
- Nous allons l’envoyer aux élus,
- Nous allons contacter la presse,
- Nous allons agir.
Et si vous nous rejoignez, vous ne serez pas seul. Vous serez suivi, respecté, salué.
Avec respect et détermination,
Des femmes et des hommes debout.
📩 Aux députés de l’Assemblée nationale : vous avez entre vos mains plus qu’un texte. Vous avez une direction à choisir.
Mesdames, Messieurs les députés,
Le 26 mai 2025, vous serez appelés à examiner la proposition de loi portée par le sénateur Laurent Duplomb.
Ce vote ne portera pas simplement sur des procédures. Il ne tranchera pas uniquement des contraintes agricoles.
Il dira dans quel monde nous voulons vivre.
- 🌫️ Un monde où l’on subventionne des pratiques qui rendent malade ?
- ⚠️ Un monde où l’on affaiblit les protections collectives pour satisfaire les filières industrielles ?
- 🌱 Ou un monde qui respecte le vivant, protège la santé publique, et soutient les paysans qui choisissent de nourrir plutôt que produire à tout prix ?
Le courage, ce n’est pas de voter ce qu’on vous demande.
Le courage, c’est de voter ce que la conscience exige.
Vous n’êtes pas les représentants des lobbies.
Vous êtes les représentants du peuple.
Et ce peuple attend de vous des décisions lucides, justes, ancrées dans le réel.
Il ne s’agit pas d’être de gauche ou de droite.
Il s’agit d’être à la hauteur.
- 🔬 À la hauteur des alertes scientifiques,
- 👶 À la hauteur des enfants exposés aux pesticides,
- 🚜 À la hauteur des agriculteurs qui n’en peuvent plus d’être pris en otage entre dettes, chimie et solitude.
Nous vous demandons de faire barrage à cette loi.
🛑 Non par posture.
✅ Mais parce que protéger la vie n’a jamais été un luxe.
Refusez ce texte.
Exigez des amendements forts.
Portez une vision à long terme, pas une régression immédiate.
Et si vous le faites, vous ne serez pas seuls.
Nous serons là pour vous soutenir. Pour le dire. Pour le rappeler.
Car une société n’oublie jamais celles et ceux qui ont choisi le vivant,
quand d’autres défendaient les poisons.
Avec respect et détermination,
Des femmes et des hommes debout.