Et que lâĂ©conomie devient une question de survie
đ„ Tout allait bien⊠jusquâau jour oĂč tout sâest Ă©croulĂ©
En 1929, les gens pensent que lâĂ©conomie est solide.
La Bourse monte, les banques prĂȘtent, les entreprises tournent Ă plein rĂ©gime.
Mais le 24 octobre 1929, Ă New York⊠Câest le krach :
đž Les actions sâeffondrent,
đž Les investisseurs paniquent,
đž Les banques ferment,
đ Et la crise devient mondiale.
đ Les chiffres font froid dans le dos
đž Le PIB amĂ©ricain plonge dâun tiers en 4 ans,
đž 1 personne sur 3 est au chĂŽmage,
đž Des milliers dâentreprises font faillite,
đž Des familles dorment dans la rue, font la queue pour une soupe.
Câest plus quâune crise financiĂšre : Câest tout un systĂšme basĂ© sur la confiance, la croissance infinie, la croyance en la stabilitĂ© des marchĂ©s qui vacille.
đ§ Ă lâĂ©poque, lâĂ©conomie est encore une science jeune
đ LâĂ©conomie : une discipline plus rĂ©cente quâon ne le pense
Ce quâon appelle aujourdâhui âlâĂ©conomieâ
est en réalité une discipline récente.
đ Retour aux origines modernes : Adam Smith
On peut remonter aux années 1700,
avec un penseur écossais nommé Adam Smith.
En 1776, il publie un ouvrage fondateur : La richesse des nations.
đ§ Une idĂ©e rĂ©volutionnaire pour lâĂ©poque
Smith y défend une intuition nouvelle :
Le marchĂ© peut sâautorĂ©guler tout seul.
GrĂące Ă la cĂ©lĂšbre âmain invisibleâ :
đ Une mĂ©taphore pour dire que si chacun poursuit son intĂ©rĂȘt personnel, la sociĂ©tĂ© entiĂšre en bĂ©nĂ©ficie.
đ Une pensĂ©e fondatrice du capitalisme moderne
Cette vision Optimiste, Libérale, Et Confiance dans le marché,
va devenir lâun des piliers idĂ©ologiques du capitalisme tel quâon le connaĂźt.
đ LâĂ©conomie : une affaire dâĂ©lites⊠jusquâau XXe siĂšcle
Pendant longtemps,
lâĂ©conomie reste rĂ©servĂ©e Ă une minoritĂ© :
⹠Des élites,
⹠Des théoriciens,
âą Des observateurs du monde marchand.
đ Une discipline qui se structure tardivement
Ce nâest quâau dĂ©but du XXe siĂšcle que lâĂ©conomie devient une vĂ©ritable discipline :
⹠Avec ses équations,
âą Ses doctrines,
⹠Et ses grandes écoles de pensée.
đ„ 1929 : quand lâĂ©conomie sort des bibliothĂšques
La crise de 1929 change tout.
Elle oblige lâĂ©conomie Ă affronter le rĂ©el :
⹠Plus question de rester théorique.
âą Il faut agir. Comprendre. RĂ©pondre Ă lâurgence.
đ§ Un homme ose penser autrement : John Maynard Keynes
Keynes, économiste anglais, regarde ce désastre⊠et propose un renversement :
âQuand les gens ne consomment plus, quand les entreprises arrĂȘtent dâinvestirâŠ
il faut que lâĂtat prenne le relais.â
đ ïž Sa recette ? Simple, mais rĂ©volutionnaire
đčDĂ©penser quand tout le monde Ă©pargne,
đč Investir dans les infrastructures,
đč CrĂ©er de lâemploi,
đč Accepter le dĂ©ficit budgĂ©taire, Ă condition quâil serve lâactivitĂ© rĂ©elle.
LâidĂ©e est de relancer lâĂ©conomie avec de lâaction publique,
pas en attendant que âle marchĂ©â sâen sorte tout seul.
đșđž Le New Deal de Roosevelt : une rĂ©ponse pratique
Aux Ătats-Unis, le prĂ©sident Franklin D. Roosevelt applique cette logique :
- đïž Grands chantiers publics,
- đ§Ÿ RĂ©formes bancaires,
- đ ïž Aide sociale.
MĂȘme si Roosevelt ne suit pas exactement Keynes, lâesprit est lĂ : Agir plutĂŽt que subir.
Et ça fonctionne : LâĂ©conomie redĂ©marre petit Ă petit. Les Ătats reprennent la main.
âïž Mais tout le monde ne dit pas âouiâ Ă Keynes
- Les libĂ©raux crient au scandale (âtrop dâĂtat, trop de dĂ©pensesâ),
- Les grandes entreprises ont peur quâon vienne contrĂŽler leurs profits,
- Dâautres Ă©conomistes prĂ©fĂšrent rester dans leurs modĂšles⊠mĂȘme quand ils ne fonctionnent plus.
đ§ Une nouvelle idĂ©e de lâĂ©conomie est nĂ©e
- Avant 1929 : LâĂ©conomie Ă©tait une affaire dâexperts, loin du peuple.
- AprĂšs 1929 : LâĂ©conomie devient une question de sociĂ©tĂ© : emploi, pauvretĂ©, cohĂ©sion sociale
Keynes ne veut pas renverser le capitalisme. Il veut lâempĂȘcher de sâautodĂ©truire.
â Ce quâil faut retenir
- Le krach de 1929 a brisĂ© lâillusion dâun marchĂ© âauto-rĂ©gulĂ©â.
- Keynes propose de donner Ă lâĂtat un rĂŽle actif pour relancer lâĂ©conomie.
- Câest le dĂ©but dâun nouveau modĂšle Ă©conomique, plus social, plus pragmatique.
- Mais les résistances sont fortes⊠et le débat va durer des décennies.
đ De la crise Ă la reconstruction : un monde Ă rĂ©inventer
đ La crise de 1929 a brisĂ© toutes les certitudes. Les vieilles recettes libĂ©rales ne fonctionnaient plus. Les marchĂ©s se sont effondrĂ©s. Et les peuples ont payĂ© le prix fort.
Mais ce choc planétaire a aussi provoqué une prise de conscience :
LâĂ©conomie ne peut pas fonctionner sans cadre, sans justice, sans protection.
GrĂące Ă Keynes, au New Deal et Ă lâintervention de lâĂtat, un nouveau modĂšle commence Ă se construire.
đ ïž Un nouveau cap : reconstruire, partager, protĂ©ger
Les gouvernements comprennent une chose essentielle :
- đ Il ne suffit pas de produire plus.
- đ Il faut aussi rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s, stabiliser les sociĂ©tĂ©s, redonner confiance.
Un nouveau compromis émerge :
âïž Le marchĂ© ne suffit plus, il faut un Ătat fort.
đ§± Lâinvestissement public devient une prioritĂ©.
đ§ââïž Les services publics prennent de lâampleur.
đ La croissance doit profiter Ă tous.
đ Ce moment historique a un nom : les Trente Glorieuses
Câest la pĂ©riode quâon va explorer maintenant : Une parenthĂšse oĂč Ă©conomie, progrĂšs et sociĂ©tĂ© semblaient marcher main dans la main.
Mais⊠est-ce que ce modÚle était vraiment si solide ?
Ou portait-il en lui les germes de sa propre fin ?
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