Tu t’es déjà demandé pourquoi la politique française ressemble à un sketch sans fin ?
Entre les alliances en carton, les engueulades télévisées et les lois qu’on fait passer à 3h du matin sous 49.3…
C’est pas juste du bruit. C’est un chaos organisé. Et voici pourquoi.
🧩 Trop de partis, pas assez d’équipe
La France adore ses partis politiques. On en a plus que de fromages :
- 🔸 écolos
- 🔸 souverainistes
- 🔸 communistes
- 🔸 centristes
- 🔸 insoumis
- 🔸 royalistes
- 🔸 trotskistes
- 🔸 “ni-gauche-ni-droite”
- 🔸 “oui-mais-non”…
Mais personne ne veut vraiment bosser ensemble.
Même quand ils essaient (ex : NUPES ou majorité présidentielle), c’est juste pour le tour électoral.
Après ? Chacun reprend son ballon.
❤️🔥 Les alliances ? C’est Tinder
⚡ 1er tour : chacun swipe à gauche.
⚡ 2e tour : on matche vite fait pour survivre.
⚡ Après l’élection : “Salut, c’était sympa, mais on n’est pas faits pour gouverner ensemble.”
Des coalitions jetables. Zéro engagement longue durée.
⚔️ Zéro culture du compromis (et c’est culturel)
Dans d’autres pays :
- 🟢 On discute longtemps,
- 🟢 On écrit un contrat de coalition,
- 🟢 On respecte les désaccords.
En France :
- 🔴 On préfère la posture à la couture,
- 🔴 Le compromis = trahison,
- 🔴 Perdre seul = plus noble que gagner à plusieurs.
Du coup, le 49.3 remplace la parole, la réforme passe, le dialogue casse.
🗳️ Un système électoral qui n’aide pas
Notre scrutin, c’est du grand art :
- 🔹 Premier tour : on divise,
- 🔹 Second tour : on fusionne à la va-vite,
- 🔹 Une fois élus : on oublie les copains.
Une démocratie qui sélectionne mal, qui gouverne peu… et qui fait semblant souvent.
👤 Des partis-personnages, pas des partis-programmes
Ici, chaque parti a son héros :
- 🧑💼 Macron
- 🧔 Mélenchon
- 🧕 Le Pen
- 🧔♂️ Zemmour
- 🧢 Philippot
Pas de relève, pas de jeu collectif, pas de débat interne.
Quand le chef parle, tout le monde se tait.
Quand il part, tout s’effondre.
Et comme les médias adorent ça :
- 🎙️ On commente les clashs, au lieu de mener les débats avec intelligence
- 🎙️ On oublie les idées,
- 🎙️ Et on remplace la politique… par une série Netflix.
🧠 Un programme bien présenté et complètement à côté
On réunit à Paris, une élite qui n’a jamais touché le SMIC de sa vie : quelques diplômés de l’ENA, deux technos bien sapés, un think tank inspiré, et un sondage dans la poche.
👉 loin des gens de terrain, des maires, des urgences rurales ou urbaines, des marchés du mercredi et des bus supprimés à 7h du mat.
📊 On s’appuie sur des cabinets de conseil, des moyennes nationales,
et on compare avec la Suède (mais sans les impôts ni les crèches)…
👉 mais ça faut pas trop le dire.
🗣️ Les infos du terrain ? Elles remontent.
Mais à chaque étage, on les reformule, on les adoucit, on les aligne.
Et si ça gratte trop… 👉 on l’oublie.
🎯 Et au bout de la chaîne, c’est toujours le chef qui tranche :
un œil sur les courbes électorales, l’autre sur l’agenda médiatique.
👉 Un programme propre, bien présenté… aussi éloigné du réel qu’un ministre de la Poésie (je sais, ça existe pas !) au Salon de l’Agriculture.
🤯 Les citoyens sont paumés (et c’est pas leur faute)
La politique est censée être simple. Mais :
- 🌀 On ne l’enseigne plus sérieusement à l’école,
- 🌀 On l’explique mal dans les médias,
- 🌀 On la transforme en duel de tweets.
👉 les citoyens ne comprennent plus :
- ⚠️ Qui fait quoi,
- ⚠️ Pourquoi leur vote compte,
- ⚠️ Ni à quoi ça sert, tout ça.
Donc ils s’abstiennent.
Ou votent “contre”.
Ou arrêtent de suivre.
🧨 Un pays éclaté… par sa pyramide des âges
👴 Les +60 ans : 28% de la population
- 👥 Population : 19,02 millions
- 🗳️ Inscrits : 13,3 millions
- 📉 Taux d’inscription : 69,9 %
- 🗳️ Présidentielle 2022 : ~85 %
- 🏛️ Municipales 2020 : ~70 %
- 🇪🇺 Européennes 2024 : ~65 %
✅ Votent massivement
✅ Veulent stabilité et sécurité
✅ Ont connu l’ascenseur social (CDI + maison = normal)
✅ Rejettent l’aventure politique
👉 Ils votent pour conserver ce qu’ils ont connu.
👨👩👧👦 Les 40–60 ans : 25% de la population
- 👥 Population : 17,43 millions
- 🗳️ Inscrits : 18,23 millions
- 📈 Taux d’inscription : 104,6 % (doublons inclus)
- 🗳️ Présidentielle 2022 : ~70–80 %
- 🏛️ Municipales 2020 : ~50–60 %
- 🇪🇺 Européennes 2024 : ~45–55 %
🟡 Écrasés entre enfants et parents
🟡 Fatigués, imposés, oubliés
🟡 Inquiets pour leur retraite, pour leurs gosses, pour leur avenir
🟡 Invisibles dans le débat politique
👉 Ils cherchent des solutions… et trouvent des slogans.
🧑💼 Les 25–39 ans : 18% de la population
- 👥 Population : 12,25 millions
- 🗳️ Inscrits : 10,31 millions
- 📉 Taux d’inscription : 84,1 %
- 🗳️ Présidentielle 2022 : ~60 %
- 🏛️ Municipales 2020 : ~40 %
- 🇪🇺 Européennes 2024 : ~35 %
🌪️ Enchaînent loyers absurdes, stress au boulot et injonctions au bonheur
🌪️ Veulent du logement, du climat, du sens
🌪️ Ne croient plus aux partis, mais agissent ailleurs
🌪️ Sont ciblés par toutes les pubs… sauf les bulletins de vote
👉 Ils veulent changer les règles, mais on leur confisque la manette.
🧑🎓 Les 18–25 ans : 8% de la population
- 👥 Population : 5,9 millions
- 🗳️ Inscrits : 5,27 millions
- 📉 Taux d’inscription : 89,4 %
- 🗳️ Présidentielle 2022 : 52,5 %
- 🏛️ Municipales 2020 : ~30 %
- 🇪🇺 Européennes 2024 : ~30 %
⚫ Se sentent hors système
⚫ Voient l’urgence climatique, mais pas la porte d’entrée politique
⚫ Ne votent pas, mais manifestent
⚫ Rejettent les vieux codes (partis, syndicats…)
👉 Ils n’ont pas quitté la politique. C’est la politique qui les a zappés.
🕰️ Quand le futur est décidé par ceux qui ont déjà bouclé leurs valises
Les jeunes ?
Ils veulent construire demain.
👉 Mais on leur a perdu les plans, verrouillé la boîte à outils, et filé une pelle en carton.
Les plus âgés ?
Ils veulent préserver hier.
Et franchement, on comprend : y’avait des cabines téléphoniques, du pain pas trop cher, et pas encore de pass sanitaire.
👉 Normal qu’ils veuillent garder la version vintage de la France.
Les actifs entre deux âges ?
Ils sont surmenés, sous-caféinés et surimposés.
Leur rêve politique ? c’est pas une VIe République…
👉 C’est un week-end de trois jours avec une nounou gratuite et une appli CAF qui fonctionne.
Mais alors… qui tient vraiment le volant de la démocratie ?
Mais au moment de voter…
🧓🏻 Ce sont les seniors qui prennent le volant.
Ils ont imprimé leurs premiers mails, ils ont connu le Minitel,
Et ils votent par conviction, par habitude, par devoir.
Ils s’accrochent au volant de la démocratie comme à une vieille 205 : deux mains, tension max… et direction bien connue.
C’est encore leur monde qu’on continue de construire.
Même si d’ici dix ou vingt ans… ils n’y vivront plus.
🧠 Ce que ça veut dire (et qu’on ne dit pas assez)
• La France n’est pas un pays de vieux.
72 % de la population a moins de 60 ans.
Et pourtant… c’est la minorité la plus âgée qui décide encore de presque tout.
Parce qu’elle vote.
Et que les jeunes générations, plus nombreuses, mais plus silencieuses dans les urnes,
laissent le pouvoir leur échapper faute de le maîtriser.
🏛️ Et nos élus, dans tout ça ?
• Moyenne d’âge à l’Assemblée : 49 ans
• Au Sénat ? 62 ans
• Dans les cabinets ministériels ? École Sciences Po + CV en béton + costume gris.
Ils sont compétents, parfois brillants, mais totalement déconnectés de la réalité.
🚨 Ce n’est pas une guerre des générations.
🗳️ C’est une question de justice démocratique.
On décide aujourd’hui pour un monde que les jeunes devront porter.
Alors pourquoi ne sont-ils pas au cœur de chaque décision, de chaque débat ?
🧠 Alors… pourquoi c’est le chaos ?
Parce que notre démocratie, en vrai, n’est pas cassée.
‼️ Elle est trop lourde, trop vieille, trop rigide, trop bavarde…
‼️ Et souvent, trop occupée à parler d’elle-même.
Parce qu’on a :
🎭 Des partis qui font de la scène plus que du sens,
🤑 Des élus qui gèrent leur carrière plus que ton avenir,
🍌Des coalitions à durée limitée, comme les yaourts.
Et pendant ce temps…
Les jeunes n’y croient plus,
les actifs n’ont pas le temps,
et les plus âgés décident… pour tout le monde.
🚨 La vérité ?
La France ne manque pas de têtes bien faites.
Elle manque de ponts entre les générations, de courage politique, et de politiques pensées AVEC les citoyens, pas pour eux.
👑 A nos politiques !
Assez joué aux stars a nos frais, retroussez vos manches : la politique, c’est pas une scène.
C’est un outil pour prendre soin de la société.